Hic.et.Nunc

Quid novis ?

Demain je le vois et j'ai peur. Je ne sais pas si je suis encore amoureuse. Amoureuse de lui, je veux dire. Pas de notre ancien amour. Tout ce que je sais, c'est que lui ne l'est pas. Qu'il fait sa vie sans moi, qu'il s'amuse, sans m'oublier tout à fait c'est vrai... Et que chaque nuit passée dans son lit, il me serre très fort dans ses bras pendant son sommeil, jusqu'à m'empêcher de bouger. Il n'y a que là que je suis bien et que je peux sourire vraiment.

http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/24-copie-1.jpg

Le dimanche est toujours une journée tristounette. Elle réveille des souffles mélancoliques masqués derrière des nuages de couleurs parfumées.


http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/3-copie-1.jpg

Grâce aux aléas de l'emploi du temps qui cette année m'ont été profitables, je suis en week-end depuis ce vendredi à 13h. Un long week-end. Je voulais en profiter pour avancer au maximum dans mon travail, mais ça n'a pas été si évident. Après deux après-midi complètes vendredi et samedi à la bibliothèque pour travailler et des matinées réservées aux tâches de rangement et de courses... Je dois dire que j'ai été moins efficace aujourd'hui ! Ma concentration est en baisse et je me disperse, je fais un peu de tout, j'arrête et je reprends, il suffit de la nécessité d'une recherche sur Internet pour dériver sur des sujets nettement moins scolaires. Difficile de reprendre un rythme réellement soutenu.

Mais il est vrai que j'ai parfois tendance à être trop intransigeante avec moi-même, pour le travail. J'ai du mal à m'accorder des pauses sans culpabiliser et j'ai l'impression que je devrais passer mes journées entières à travailler, surtout en week-end parce que j'ai réellement le temps. Alors je programme. C'est mon côté maniaque : je programme beaucoup de choses, à telle heure, pendant telle durée, puis telle pause, ensuite manger à telle heure puis se coucher après avoir lu tel nombre de pages. Hem. Oui, à ce point parfois. Ce qui n'est pas toujours une bonne idée, je dois bien le reconnaître. L'année dernière, surtout les premiers mois, j'en faisais un peu trop. Du coup je veux essayer d'éviter de reproduire les mêmes erreurs en me mesurant un peu, en m'autorisant certaines choses. Alors hier soir, je me suis laissée entraîner par ma coloc' pour une petite soirée tranquille chez une amie à elle. Cela tient du miracle quand on compte le nombre de sorties que je me suis accordées l'année dernière. Je n'étais pas très enthousiaste, un peu fatiguée, j'avais envie de lire Kafka... Mais j'y suis allée quand même. Eh bien sortir a effectivement quelques vertus. Je dois bien admettre que ça m'a été plutôt profitable et agréable. Bon, bien sûr, à minuit tout le monde a voulu me convaincre d'aller en boîte mais là... ma raison a repris le dessus. Faut quand même pas abuser, hein.

http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/4-copie-1.jpg

Il faut dire que depuis mon récent célibat, un phénomène bien connu et tout à fait inévitable a fait son apparition : l'obsession certes amicale de la plupart de mes camarades pour me caser, ou du moins me coller entre les bras du premier homme venu. Ce phénomène m'échappe. J'ai pas envie qu'on me case, moi. Je suis très bien comme ça, merci, je vais éviter de retenter tout de suite l'expérience. A la rigueur, qu'un charmant garçon me dragouille un peu et me propose quelque amusement momentané... Je ne dis pas non. Mais pour le reste, je crois que j'ai besoin de rester un moment "toute seule", de réfléchir à ce que je veux vraiment, à ce que j'attends d'une relation, à ce que j'accepte ou non de la part de celui que j'aime.
Allons-y doucement. Je sais qu'il faut du temps, du temps, du temps, du temps, du temps...
Plus que je ne pensais.
http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/2.jpg

Dieu est grand et il m'aime. Ma prière a été exaucée.
J'ai enfin réussi à m'inscrire dans cette... Vénérable et noble université.
Comprendre Kant, c'est de la gnognotte à côté du fonctionnement universitaire. Vraiment. J'ai failli me pendre, me défenestrer, me jeter sous un train mais... J'ai réussi ! Tout ça pour une inscription totalement virtuelle qui ne me servira jamais à rien. Certes, j'ai demandé deux licences parce qu'on m'a accordé 60 crédits en Histoire et 60 crédits en Géographie mais quand même, c'est pas si compliqué, je ne suis pas la seule !
(Vous croyez que Kafka s'est inspiré de la fac, en vrai ?)

Bref. Du coup j'ai manqué une heure de Géo pour rien et j'ai passé mon heure de déjeuner entre le téléphone et Internet alors j'ai le ventre vide. C'est malheureux, tout de même.
Du coup j'ai fait un méga-goûter ! Il faut au moins tout ça d'énergie avant d'attaquer Charles V et ses 850 pages.
Et puis ce soir je finis Kundera. Allez, soyons fous !


http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/23.jpg
Miro - Espoir d'un condamné à mort


J'ai ramené une reproduction de cette toile de Barcelone... Certains la trouvent un peu trop simple mais je l'aime bien, moi, cette simplicité. C'est très évocateur et le tryptique est visuellement bien accordé avec les mêmes figurés qui reviennent, la tache de couleur, le tracé noir et les éclaboussures.

Et sinon, j'ai eu envie de lire Kundera, L'art du roman. J'avais besoin de matière pour mes dissertations alors j'ai attrapé ce bel exemplaire tout neuf. Eh bien c'est très surprenant : alors que la théorie littéraire me faisait un peu peur, je trouve ça passionnant ! Je n'ai lu qu'une cinquantaine de pages et je ne maîtrise pas tous les exemples littéraires qu'il cite, mais le propos est très riche. Cela donne matière à réflexion, ça me renvoie à beaucoup de choses, de lectures. Le livre commence d'ailleurs par une réflexion avec Husserl, Heidegger, sur l'histoire et la place du roman, la fin du roman annoncée... Une réflexion beaucoup plus large que je pensais, donc.

Deux petits extraits que j'ai relevés :

"le roman est le lieu où l'imaginaire peut exploser comme dans un rêve (...), le roman peut s'affranchir de l'impératif apparemment inéluctable de la vraisemblance".

"Le personnage n'est pas une simulation d'un être vivant. C'est un être imaginaire. Un ego expérimental. (...) Don Quichotte est ausi impensable comme être vivant. Pourtant, dans notre mémoire, quel personnage est plus vivant que lui ?"

http://hic.et.nunc.cowblog.fr/images/22.jpg

Je suis arrivée en cours de philosophie avec mon nouvel ordinateur portable-hyper-design-minuscule-avec-10h-d'autonomie-de-batterie, pas peu fière et tout, prête à prendre des notes . Et c'est là que le prof a dit : "Cette année, je voudrais que vous ayiez un cahier". Ah. Du coup j'ai un peu l'impression de revenir à l'école, j'ai acheté un cahier tout neuf et fait une jolie en-tête ! Sauf qu'à l'intérieur dudit cahier, ce sera des pages noircies sur la métaphysique. Et ça, c'est quand même moins mignon !

Bref. Aujourd'hui journée parfaite : 2 heures d'histoire, 2 heures de géographie et 2 heures d'histoire option (ceci étant ma plus grosse journée de la semaine). Pas mal de lectures réparties sur l'ensemble de la classe et comme tout à l'air très intéressant, j'ai hâte de m'y mettre. Je voulais d'ailleurs aller acheter un atlas (indispensable à tout étudiant en géographie) mais ça coûte cher ces bêtes-là !! En plus ma librairie officielle était envahie, alors j'ai remis ces projets à plus tard... Tant pis ! (pour me consoler, je me suis acheté une crème hydradante pour les mains qui sent bon chez Body Shop. Na. Il faut bien se faire plaisir !)

Me voilà donc à travailler sur mon lit à défaut de bureau avec une bonne nouvelle... Tous mes devoirs et évaluations sont prévus jusqu'aux vacances de Toussain, tout est programmé ! Ca me plaît, je vais pouvoir m'organiser tranquillement et sans paniquer. Et puis la masse de travail n'est pas si énorme, sachant que j'ai deux après-midi de libres par semaine.

Au programme des lectures :
- L'obsession des frontières
- Hommes et femmes dans les guerres, de 1914 à 1945
- Charles V

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast