Hic.et.Nunc - Quid novis ?

Ce que tu te goures...

Wed, 19 Sep 2012 22:28:00 +0200

Demain je le vois et j'ai peur. Je ne sais pas si je suis encore amoureuse. Amoureuse de lui, je veux dire. Pas de notre ancien amour. Tout ce que je sais, c'est que lui ne l'est pas. Qu'il fait sa vie sans moi, qu'il s'amuse, sans m'oublier tout à fait c'est vrai... Et que chaque nuit passée dans son lit, il me serre très fort dans ses bras pendant son sommeil, jusqu'à m'empêcher de bouger. Il n'y a que là que je suis bien et que je peux sourire vraiment.

Affres du dimanche

Sun, 16 Sep 2012 19:02:00 +0200

Le dimanche est toujours une journée tristounette. Elle réveille des souffles mélancoliques masqués derrière des nuages de couleurs parfumées.

Grâce aux aléas de l'emploi du temps qui cette année m'ont été profitables, je suis en week-end depuis ce vendredi à 13h. Un long week-end. Je voulais en profiter pour avancer au maximum dans mon travail, mais ça n'a pas été si évident. Après deux après-midi complètes vendredi et samedi à la bibliothèque pour travailler et des matinées réservées aux tâches de rangement et de courses... Je dois dire que j'ai été moins efficace aujourd'hui ! Ma concentration est en baisse et je me disperse, je fais un peu de tout, j'arrête et je reprends, il suffit de la nécessité d'une recherche sur Internet pour dériver sur des sujets nettement moins scolaires. Difficile de reprendre un rythme réellement soutenu.

Mais il est vrai que j'ai parfois tendance à être trop intransigeante avec moi-même, pour le travail. J'ai du mal à m'accorder des pauses sans culpabiliser et j'ai l'impression que je devrais passer mes journées entières à travailler, surtout en week-end parce que j'ai réellement le temps. Alors je programme. C'est mon côté maniaque : je programme beaucoup de choses, à telle heure, pendant telle durée, puis telle pause, ensuite manger à telle heure puis se coucher après avoir lu tel nombre de pages. Hem. Oui, à ce point parfois. Ce qui n'est pas toujours une bonne idée, je dois bien le reconnaître. L'année dernière, surtout les premiers mois, j'en faisais un peu trop. Du coup je veux essayer d'éviter de reproduire les mêmes erreurs en me mesurant un peu, en m'autorisant certaines choses. Alors hier soir, je me suis laissée entraîner par ma coloc' pour une petite soirée tranquille chez une amie à elle. Cela tient du miracle quand on compte le nombre de sorties que je me suis accordées l'année dernière. Je n'étais pas très enthousiaste, un peu fatiguée, j'avais envie de lire Kafka... Mais j'y suis allée quand même. Eh bien sortir a effectivement quelques vertus. Je dois bien admettre que ça m'a été plutôt profitable et agréable. Bon, bien sûr, à minuit tout le monde a voulu me convaincre d'aller en boîte mais là... ma raison a repris le dessus. Faut quand même pas abuser, hein.

Il faut dire que depuis mon récent célibat, un phénomène bien connu et tout à fait inévitable a fait son apparition : l'obsession certes amicale de la plupart de mes camarades pour me caser, ou du moins me coller entre les bras du premier homme venu. Ce phénomène m'échappe. J'ai pas envie qu'on me case, moi. Je suis très bien comme ça, merci, je vais éviter de retenter tout de suite l'expérience. A la rigueur, qu'un charmant garçon me dragouille un peu et me propose quelque amusement momentané... Je ne dis pas non. Mais pour le reste, je crois que j'ai besoin de rester un moment "toute seule", de réfléchir à ce que je veux vraiment, à ce que j'attends d'une relation, à ce que j'accepte ou non de la part de celui que j'aime.
Allons-y doucement. Je sais qu'il faut du temps, du temps, du temps, du temps, du temps...
Plus que je ne pensais.

De la patience en milieu hostile

Thu, 13 Sep 2012 17:57:00 +0200

Dieu est grand et il m'aime. Ma prière a été exaucée.
J'ai enfin réussi à m'inscrire dans cette... Vénérable et noble université.
Comprendre Kant, c'est de la gnognotte à côté du fonctionnement universitaire. Vraiment. J'ai failli me pendre, me défenestrer, me jeter sous un train mais... J'ai réussi ! Tout ça pour une inscription totalement virtuelle qui ne me servira jamais à rien. Certes, j'ai demandé deux licences parce qu'on m'a accordé 60 crédits en Histoire et 60 crédits en Géographie mais quand même, c'est pas si compliqué, je ne suis pas la seule !
(Vous croyez que Kafka s'est inspiré de la fac, en vrai ?)

Bref. Du coup j'ai manqué une heure de Géo pour rien et j'ai passé mon heure de déjeuner entre le téléphone et Internet alors j'ai le ventre vide. C'est malheureux, tout de même.
Du coup j'ai fait un méga-goûter ! Il faut au moins tout ça d'énergie avant d'attaquer Charles V et ses 850 pages.
Et puis ce soir je finis Kundera. Allez, soyons fous !

L'art du roman

Wed, 12 Sep 2012 21:21:00 +0200

Miro - Espoir d'un condamné à mort

J'ai ramené une reproduction de cette toile de Barcelone... Certains la trouvent un peu trop simple mais je l'aime bien, moi, cette simplicité. C'est très évocateur et le tryptique est visuellement bien accordé avec les mêmes figurés qui reviennent, la tache de couleur, le tracé noir et les éclaboussures.

Et sinon, j'ai eu envie de lire Kundera, L'art du roman. J'avais besoin de matière pour mes dissertations alors j'ai attrapé ce bel exemplaire tout neuf. Eh bien c'est très surprenant : alors que la théorie littéraire me faisait un peu peur, je trouve ça passionnant ! Je n'ai lu qu'une cinquantaine de pages et je ne maîtrise pas tous les exemples littéraires qu'il cite, mais le propos est très riche. Cela donne matière à réflexion, ça me renvoie à beaucoup de choses, de lectures. Le livre commence d'ailleurs par une réflexion avec Husserl, Heidegger, sur l'histoire et la place du roman, la fin du roman annoncée... Une réflexion beaucoup plus large que je pensais, donc.

Deux petits extraits que j'ai relevés :

"le roman est le lieu où l'imaginaire peut exploser comme dans un rêve (...), le roman peut s'affranchir de l'impératif apparemment inéluctable de la vraisemblance".

"Le personnage n'est pas une simulation d'un être vivant. C'est un être imaginaire. Un ego expérimental. (...) Don Quichotte est ausi impensable comme être vivant. Pourtant, dans notre mémoire, quel personnage est plus vivant que lui ?"

Histoires de rentrée

Mon, 10 Sep 2012 20:19:00 +0200

Je suis arrivée en cours de philosophie avec mon nouvel ordinateur portable-hyper-design-minuscule-avec-10h-d'autonomie-de-batterie, pas peu fière et tout, prête à prendre des notes . Et c'est là que le prof a dit : "Cette année, je voudrais que vous ayiez un cahier". Ah. Du coup j'ai un peu l'impression de revenir à l'école, j'ai acheté un cahier tout neuf et fait une jolie en-tête ! Sauf qu'à l'intérieur dudit cahier, ce sera des pages noircies sur la métaphysique. Et ça, c'est quand même moins mignon !

Bref. Aujourd'hui journée parfaite : 2 heures d'histoire, 2 heures de géographie et 2 heures d'histoire option (ceci étant ma plus grosse journée de la semaine). Pas mal de lectures réparties sur l'ensemble de la classe et comme tout à l'air très intéressant, j'ai hâte de m'y mettre. Je voulais d'ailleurs aller acheter un atlas (indispensable à tout étudiant en géographie) mais ça coûte cher ces bêtes-là !! En plus ma librairie officielle était envahie, alors j'ai remis ces projets à plus tard... Tant pis ! (pour me consoler, je me suis acheté une crème hydradante pour les mains qui sent bon chez Body Shop. Na. Il faut bien se faire plaisir !)

Me voilà donc à travailler sur mon lit à défaut de bureau avec une bonne nouvelle... Tous mes devoirs et évaluations sont prévus jusqu'aux vacances de Toussain, tout est programmé ! Ca me plaît, je vais pouvoir m'organiser tranquillement et sans paniquer. Et puis la masse de travail n'est pas si énorme, sachant que j'ai deux après-midi de libres par semaine.

Au programme des lectures :
- L'obsession des frontières
- Hommes et femmes dans les guerres, de 1914 à 1945
- Charles V

Découverte

Sun, 09 Sep 2012 16:07:00 +0200

Taguée

Sun, 09 Sep 2012 12:34:00 +0200

Demoiselle Coquelicote (j'aurais bien aimé ajouter un lien vers ton blog mais mes connaissances techniques sont apparemment trop limitées... Je n'ai pas trouvé comment faire !) m'a désignée comme nouvelle taguée alors comme j'ai toujours été bonne joueuse, voici mes réponses au petit questionnaire d'usage ! Un jeu plutôt sympathique, je dois dire !

Ma couleur préférée - rouge (une couleur dynamique, gaie... Et puis il paraît qu'elle sied aux brunes !)
Mon nombre préféré - sept (un chiffre magique, bien sûr)
Ma boisson non-alcoolisée préférée - le jus d'abricot (tellement frais l'été !)
Facebook ou Twitter - Facebook (je n'ai encore pas tellement saisi l'utilité de m'inscrire sur Twitter...)
Mon motif préféré - euh... Je ne saurais dire.
Ma passion - difficile de n'en citer qu'une seule ! La musique (même si mon violon a dû se sentir un peu abandonné cet été) et la lecture principalement.
Donner ou recevoir - j'aime autant faire plaisir à quelqu'un par un petit cadeau inattendu que déballer mes cadeaux sous le sapin comme une enfant !
Mon jour préféré - le samedi (pour ma grasse matinée hebdomadaire et le retour chez moi le temps d'un week-end)
Ma fleur préférée - la rose blanche (oui, c'est très classique... Mais tellement élégant)

Et un spécial "catastrophe du jour" : la plaque en verre qui constitue mon bureau a littéralement explosé en milliers de morceaux de verre jusque sur mon lit, dans le couloir... Heureusement que j'étais rentrée chez moi ce week-end, j'aurais pu me faire très très mal. Miracle : mes flacons de parfum ne se sont pas cassés !! Ouf.

Au menu

Sat, 08 Sep 2012 19:43:00 +0200

Finalement, pas trop de changements cette année. Quelques khûbes et nouvelles venues, mais à part ça toutes les têtes sont familières. Une année qui s'annonce bien : en khâgne, on travaille beaucoup en commun, on fait profiter les autres de ses lectures et on se partage le travail. Cela permet de se soutenir et d'élargir efficacement ses connaissances, cela me rassure un peu. Il faut dire que cette première semaine a été cause de quelques frayeurs, si je regarde tout ce qui est déjà planifié dans mon agenda jusqu'aux vacances de Toussaint. Mais après tout, je suis ici pour apprendre... Et rien ne me réjouit plus que cette multiplication des savoirs, que d'avoir la possibilité d'étudier toutes les disciplines ou presque !

Il faut dire que le programme de cette année à l'Ecole Normale de Lyon promet d'être intéressant :

Histoire : Guerre, Etat, société en France de 1851 à 1945.

Histoire option : La Guerre de Cent ans + L'Atlantique au 18ème siècle.

Géographie : Frontières et espaces frontaliers dans le monde.

Littérature : Littérature et politique + L'oeuvre littéraire, ses propriétés, sa valeur. Nous avons aussi 4 œuvres au programme : Dom Juan (Molière), Le Paysan parvenu (Marivaux), Méditations poétiques et nouvelles méditations poétiques (Lamartine), Le Soleil des Indépendances (Kourouma).

Philosophie : La Métaphysique.

Il n'y a que la philosophie qui me fasse un peu peur, car il est vrai que la métaphysique est un sujet que j'ai peu étudié jusqu'ici, c'est assez abstrait alors je me sens moins à l'aise...

Et puis il faut dire que l'année dernière, je m'étais vraiment motivée en philo parce que mon khâmarade de tous les cours était particulièrement doué et très intéressant, mais le voilà parti dans un autre lycée pour se consacrer à cette matière ! Me voici donc un peu abandonnée. Moi qui suis peu sociable, je crains de finir par rester dans mon coin, d'autant que les groupes de l'année dernière se sont conservés avec une petite tendance à la sectarisation... Il va falloir faire des efforts, je crois. Surtout que je me sens un peu seule, en ce moment. Je me suis éloignée de mes colocs qui sont aussi mes plus chers amis pendant l'été, et celui que j'aime n'est plus qu'un ami. Pourtant, leur soutien m'a été tellement précieux, l'année dernière ! Sans eux, jamais je n'aurais été capable de réussir. Vais-je m'en sortir seule, cette année ? Je doute parfois d'avoir assez de courage et de force...

Khôme back.

Thu, 06 Sep 2012 13:24:00 +0200

Here we go.
C'est la rentrée !
J'aurais pu passer sur ce blog cet été, mais je n'aurais pas eu grand-chose à raconter en-dehors de mes problèmes sentimentaux (peut-être me permettrai-je une réflexion dans un prochain article), dont l'intérêt me semblait fort limité en ces temps estivaux... Mais à présent, il est l'heure de reprendre le fil de mes pensées !
Finalement, j'ai pas mal de choses à évoquer, il me semble...
Je fais le tri dans ma petite tête et ensuite je ferai ça avec un peu de méthode, sinon ça va être le bazar ! Et Dieu sait que j'ai banni le bazar depuis ces quelques jours : armoires, bureau, affaires scolaires, vêtements... Tout est RANGÉ. (même si je n'ai certes pas l'illusion que cela va durer !)

Petite précision tout de même : après une année d'Hypokhâgne riche en émotions, me voici en khâgne option histoire-géographie. Toujours aucune idée de ce que je prévois pour l'avenir... Mais autant se concentrer sur le présent, il est bien assez prenant comme ça !

Douce potiche

Tue, 05 Jun 2012 21:22:00 +0200

Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les choses... Oui, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé d'histoires d'amour. Mais là, ça me travaille. Je suis en train de me transformer en potiche. Un an que je sors avec mon copain et pourtant, je passe éternellement après son travail, après ses parents, après ses amis... Je suis le reste. Je dois être là quand il est disponible et ne pas me plaindre quand il a autre chose à faire. On se voit à peine. Et il m'écrit quand il a le temps, ce qui n'était pas le cas pendant mes concours blancs donc tant pis pour moi. Je ne sais même plus ce que je représente pour lui et j'ai aussi l'impression que je deviens totalement dépendante. Je déteste ça. Ce n'est pas moi, je ne suis pas ce genre de fille, je ne veux pas l'être, je ne peux pas me transformer en gentille fille docile. Je me sens un peu prisonnière, j'ai cette sensation de ne pas pouvoir vivre tout ce que je devrais vivre et d'être prête à tout pour lui, alors que la réciproque n'est visiblement pas vraie.
Il me reproche de l'avoir kidnappé un moment pour moi toute seule pendant une soirée chez lui, alors qu'il voulait profiter de ses amis. Cela faisait aussi trois semaines qu'on ne s'était pas vus. Etait-ce si illégitime que ça que de demander un peu d'attention ?
Je me sens surtout très très conne. Révolte ?