Le dimanche est toujours une journée tristounette. Elle réveille des souffles mélancoliques masqués derrière des nuages de couleurs parfumées.
Grâce aux aléas de l'emploi du temps qui cette année m'ont été profitables, je suis en week-end depuis ce vendredi à 13h. Un long week-end. Je voulais en profiter pour avancer au maximum dans mon travail, mais ça n'a pas été si évident. Après deux après-midi complètes vendredi et samedi à la bibliothèque pour travailler et des matinées réservées aux tâches de rangement et de courses... Je dois dire que j'ai été moins efficace aujourd'hui ! Ma concentration est en baisse et je me disperse, je fais un peu de tout, j'arrête et je reprends, il suffit de la nécessité d'une recherche sur Internet pour dériver sur des sujets nettement moins scolaires. Difficile de reprendre un rythme réellement soutenu.
Mais il est vrai que j'ai parfois tendance à être trop intransigeante avec moi-même, pour le travail. J'ai du mal à m'accorder des pauses sans culpabiliser et j'ai l'impression que je devrais passer mes journées entières à travailler, surtout en week-end parce que j'ai réellement le temps. Alors je programme. C'est mon côté maniaque : je programme beaucoup de choses, à telle heure, pendant telle durée, puis telle pause, ensuite manger à telle heure puis se coucher après avoir lu tel nombre de pages. Hem. Oui, à ce point parfois. Ce qui n'est pas toujours une bonne idée, je dois bien le reconnaître. L'année dernière, surtout les premiers mois, j'en faisais un peu trop. Du coup je veux essayer d'éviter de reproduire les mêmes erreurs en me mesurant un peu, en m'autorisant certaines choses. Alors hier soir, je me suis laissée entraîner par ma coloc' pour une petite soirée tranquille chez une amie à elle. Cela tient du miracle quand on compte le nombre de sorties que je me suis accordées l'année dernière. Je n'étais pas très enthousiaste, un peu fatiguée, j'avais envie de lire Kafka... Mais j'y suis allée quand même. Eh bien sortir a effectivement quelques vertus. Je dois bien admettre que ça m'a été plutôt profitable et agréable. Bon, bien sûr, à minuit tout le monde a voulu me convaincre d'aller en boîte mais là... ma raison a repris le dessus. Faut quand même pas abuser, hein.
Il faut dire que depuis mon récent célibat, un phénomène bien connu et tout à fait inévitable a fait son apparition : l'obsession certes amicale de la plupart de mes camarades pour me caser, ou du moins me coller entre les bras du premier homme venu. Ce phénomène m'échappe. J'ai pas envie qu'on me case, moi. Je suis très bien comme ça, merci, je vais éviter de retenter tout de suite l'expérience. A la rigueur, qu'un charmant garçon me dragouille un peu et me propose quelque amusement momentané... Je ne dis pas non. Mais pour le reste, je crois que j'ai besoin de rester un moment "toute seule", de réfléchir à ce que je veux vraiment, à ce que j'attends d'une relation, à ce que j'accepte ou non de la part de celui que j'aime.
Allons-y doucement. Je sais qu'il faut du temps, du temps, du temps, du temps, du temps...
Plus que je ne pensais.
Je connaissais cette même culpabilité, c'était affreux. Encore aujourd'hui, quand j'ai beaucoup de travail à faire et que je paresse un peu, je m'en veux à mort. Mais on ne tiendrait pas sans moments de détente. Essaie de faire des choses qui détendent mais qui font moins culpabiliser (un livre qui n'est pas au programme mais qui n'est pas trop con par exemple ^^). Bref, bon courage pour cette année de khâgne !