Hic.et.Nunc

Quid novis ?

... C'est-à-dire un être capable de passer de la déprime la plus intersidérale, agrémentée d'abondants "Je suis trop nulle de toute façon j'vais tout arrêter pour aller élever des lamas au Pérou", à une exultation hystérique à tendance narcissique, agrémentée de "Je suis trop la meilleure, l'ENS me tend les bras, je suis un génie".
Et tout ceci peut alterner en l'espace d'une heure. C'est absolument formidable.
Je suis actuellement dans cette seconde phase. Il m'a donc suffit d'une khôlle de géographie bien réussie avec un prof qui a ajouté que mon dossier me permettait de prétendre à l'admissibilité. Dieu que mon ego est heureux.
Mais rassurez-vous, demain j'ai une dissertation d'histoire : le Pérou devrait bientôt me rattraper...

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Ce qui ne résout pas ma principale interrogation métaphysico-existencielle du moment : que vais-je faire de ma vie l'année prochaine ?
Sciences-po, Khâgne-géographie, Khâgne-Chartes, Licence de Géographie ?
J'aime pas les questionnaires à choix multiples.
Le Diable amoureux - Cazotte

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Ce bouquin est une petite merveille. Oh, il n'a l'air de rien, comme ça ! Une petite histoire sympathique. Un magicien un peu trop empressé d'invoquer le Diable qui se trouve être... Une jolie fille retorse et prête à tout pour le séduire !
Mais à lire bien attentivement, on y trouve des milliers de petits clins d'oeil amusants ou des paragraphes sur lesquels on passe rapidement sans se rendre compte des sous-entendus qu'il contenait...
Deux exemples, plus ou moins subtils :

"En prononçant ce mot avec un accent d'une douceur enchanteresse, elle fermait, plus qu'exactement, le passage aux réponses que j'aurais voulu lui faire" ... Un baiser pour lui couper la parole ?
Après l'évocation des charmes de ce Diable inattendu : "Je faisais des mouvements prodigieux dans mon lit ; il n'était pas neuf ; le bois s'écarte, et les trois planches qui soutenaient mon sommier tombent avec fracas" ... Qui l'eût cru ?

C'est fou ce que Cazotte s'amuse avec le lecteur... Un peu de naïveté et on passe à côté de tous les détails de ce type !

Le soleil brille, les oiseaux chantent, il y a mes parents avec des milliers de trucs trop bons à manger.
J'ai l'impression que je suis en vacances !!
Cruelle illusion...
C'est un dimanche à aller bronzer dans un hamac, un livre à la main. Manque de pot, aujourd'hui, ce sera l'aménagement du territoire français. Mais dans une semaine... Les vacances seront vraiment là. Au moins quelques jours ! :)


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Fait marquant du jour : il est temps de ressortir ma salopette-short !
Petite joie du jour : deux jolis cactus ont élu domicile sur mon bureau !

Juste un poème à vous faire partager, parce que l'hypokhâgne offre souvent de belles découvertes littéraires...

Ruptura sin palabras - Pedro Salinas



Áspero, el camino

entre cerros pardos.

Rastreros los vientos,

arrancaban altos

quejidos de polvo

a la tierra triste.

En las eras mondas

amargos se hacían 

pimientos secándose.

Tu mirar caía

con su cuerpo blanco

siempre sobre púas,

chumberas, picachos,

del agrio paisaje

erizado.


Los ojos, cerrarlos.

Pero hablar tampoco.

Al salir afuera

se torcían todos

los deseos candidos.

En los labios secos

los odios expósitos

del aire, esperando,

sacaban el filo

malo al sí y al no.

¡Qué herir sin querer 

si decías tú,

si decía yo,

algo!


Hablar tampoco.

Dejar al silencio

en su forcejeo

con ecos distantes

de cabras y galgos.

Y no pensar nada.

Porque las de nunca,

centellas, maldades,

las desconocidas

iras soterradas

erguíanse dentro,

ya, de ti y de mí.

La tarde azuzando

nuestros dos destinos,

tan juntos, les daba

amarguras, polvo,

sañas y sequía:

armas contra ti,

amor de los dos.

Sin hablar, sin nada,

sentí que ya estábamos

frente a frente. Toda

desnuda te vi

en tu yo más malo

.Lo que yo te quise

-¡qué tiempo lentísimo!-

en minutos rápidos

se iba desamando.

Vous savez, je trouve ça plutôt rigolo, le latin. C'est une sorte de jeu, c'est-à-dire un casse-tête. Le truc qui demande une logique et une rigueur imparables, ce que je ne possède absolument pas. Pourtant, je m'accroche, je suis têtue. Je devrais m'en moquer puisque l'année prochaine, il y a peu de chances que je remette ça... Mais non. Je veux je veux je veux savoir parler latin.
Alors y'a des jours où je suis motivée. Et puis y'a des jours où je le suis un peu moins, parce que quand même... Il y a de ces profs qui aiment les digressions. Et les digressions à l'intérieur des digressions. Alors on s'occupe comme on peut.
Je suis sûre que ce truc peut devenir une nouvelle forme de littérature.
Petite tentative : écrire tout ce que le prof dit. La chose étant impossible, on note ce qu'on peut comme ça vient, c'est à peine conscient.
Ouais, je régresse...

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" Les filles étaient admises l'enseignement primaire pour s'occuper de la maison et c'était un enseignement châtiments corporels les couvrent de honte et deviennent serviles. De toute manière, machinalement plusieurs années il le fait de la manière bête possible on a peine à le croire. Ses auditeurs le nom et l'ordre d'après l'aspect en syllabes enfin bref progressivement mourraient d'ennui. Réflexion pas plus de joie, les élèves sur leurs doigts un ou deux, la main droite on les dressait en poussant des petits cailloux. Vous me direz, ça vaut bien un boulier chinois. Les grammairiens alors l'enseignement secondaire peu d'affranchis capables un public honnêtement à partir du moment. Ca suffit je rappelais au début de l'année réservée à une petite élite un public restreint, les jeunes gens entrent chez le grammairien selon leurs aptitudes, ils viennent aux deux littératures. On étudie toujours Homère en priorité. Dans un livre intitulé Saint Augustin hellénisme dans la culture romaine, on la privilégie. Mais jamais les élèves ne cesseront de lire le grec dans le texte. Il comportait des exercices de lecture à haute-voix. Permettez-moi de vous dire les textes, ne lisez pas comme des acteurs, pas la peine de lire gestes et une intonation très artificielle en vue de l'éducation oratoire. Un cours de diction, il est vrai que chez les plus mauvais professeurs, les cours de pose attitudes théâtrales le professeur abordait l'exégèse proprement dire et lorsque les divergences dans les éditions imprimées. "

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Et allez, comme il est temps de se mettre sérieusement au boulot, un p'tit récapitulatif du planning du week-end ! (Admirez comme je suis bien organisée...)

- préparer deux croquis de géographie sur l'aménagement du territoire + réviser le cours
- ficher le cours d'histoire + réviser
- version d'anglais
- commencer à apprendre les 300 mots d'espagnol

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